Archives de l’auteur : Gary L. Francione

Vivisection, partie 1 : la « nécessité » de la vivisection?

Un des principaux arguments que je mets de l’avant est que, bien que presque tout le monde reconnaît qu’il est moralement mauvais d’infliger de la souffrance « non nécessaire » et la mort aux animaux, 99% de la souffrance et des mises à mort que nous infligeons aux animaux ne peuvent être justifiées que par notre plaisir, notre amusement ou notre convenance. Par exemple, la meilleure justification dont nous disposons pour tuer les milliards de nonhumains que nous mangeons chaque année est que nous apprécions le goût de la chair animale et des produits d’origine animale. Or, il ne s’agit pas d’une justification acceptable – si nous considérons réellement, tel que nous l’affirmons, qu’il est mal d’infliger de la souffrance « non nécessaire et une mort « injustifiée » aux animaux − et cela illustre la confusion de notre pensée en ce qui a trait aux nonhumains, que je décris comme notre « schizophrénie morale ».

Une autre des questions que je rencontre souvent est la suivante : « Mais qu’en est-il de la vivisection? Cette utilisation d’animaux n’est certainement pas fondée sur le plaisir, n’est-ce pas? »

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Simon le sadique, Jeffrey Dahmer, la Ligue contre les sports cruels et le Centre d’Oxford pour le bien-être animal

En septembre 2007, deux organisations de défense du bien-être animal, la Ligue contre les sports cruels et le Centre d’Oxford pour le bien-être animal, tiendront une « Conférence internationale sur la relation entre les abus envers les animaux et la violence à l’égard des êtres humains ». Bien que la conférence ait lieu à l’Université de Oxford, le Centre pour le bien-être animal d’Oxford, selon l’assistant-directeur des affaires publiques de l’Université d’Oxford, « n’est pas le centre officiel ni même un centre affilié » à l’université.

L’information donnée à propos de la conférence prévoit que :

La conférence soulignera l’importance de l’éthique animale en explorant les questions suivantes :

  • Disposons-nous de preuves empiriques du lien entre les abus à l’égard des animaux et la violence envers des humains ou le comportement antisocial?
  • Comment devrions-nous interpréter ces preuves?
  • S’il existe un tel lien, quelles en sont les implications éthiques?
  • Et quelles sont les implications de l’éthique animale à l’égard des politiques sociales et légales?

L’objectif de la conférence est de permettre aux gens de mieux comprendre la nature des abus à l’endroit des animaux, les motivations qui mènent aux actes cruels et les implications de tout cela pour l’être humain autant que pour le bien-être animal. » Un champ de « recherche clé » du Centre « est le lien entre les abus à l’égard des animaux et la violence à l’endroit de l’humain.

Il y a deux problèmes – sérieux et liés – avec le fait d’aborder l’éthique animale de cette façon.

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Questions fréquemment posées, deuxième partie

Voici la deuxième partie de mon essai sur les questions fréquemment posées. La première partie a été mise en ligne la semaine dernière.

4. Question : L’utilisation des animaux par les êtres humains n’est-elle pas « traditionnelle » ou « naturelle » et, par conséquent, moralement justifiée?

Réponse : Non. Toute forme de discrimination dans l’histoire de l’humanité a été défendue par l’appel à la « tradition ». De manière routinière, on tente de justifier le sexisme en soutenant que les femmes sont traditionnellement les subalternes des hommes : « La place d’une femme est à la maison ». L’esclavage humain a été considéré comme une tradition dans la plupart des cultures, à un moment ou à un autre. Le fait que certaines pratiques puissent être qualifiées de traditionnelles n’a rien à voir avec l’acceptabilité morale de cette pratique.

En plus de s’appuyer sur la tradition, certains soutiennent que l’utilisation d’animaux est « naturelle » et en concluent qu’elle est donc moralement acceptable. Encore une fois, le fait qu’un comportement soit jugé naturel n’implique pas nécessairement qu’il soit moralement acceptable. Premièrement, à peu près toutes les formes de discrimination rencontrées dans l’histoire ont été décrites comme étant naturelles, autant que traditionnelles. Les deux notions sont même souvent utilisées de manière interchangeable. Nous avons tenté de justifier l’esclavage humain en soutenant qu’il respecte une hiérarchie naturelle entre les propriétaires d’esclaves et les esclaves. Nous avons prétendu justifier le sexisme en défendant qu’il représente la supériorité naturelle des hommes sur les femmes.

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Questions fréquemment posées, première partie

Dans mon essai du 13 décembre 2006, j’offrais une réponse à la question fréquemment posée à propos de l’opportunité d’accorder des droits aux plantes. J’ai reçu de nombreux courriels de la part de lecteurs me disant que cet essai leur avait été utile dans leurs discussions à propos des droits des animaux et du véganisme, et qu’ils apprécieraient que je leur suggère d’autres réponses aux questions que les défenseurs des droits des animaux se font souvent demander.

Dans cet essai, j’aborde trois questions et réponses qui, je l’espère, vous seront utiles dans le cadre de votre activisme. La semaine prochaine, j’en aborderai trois autres.

1. Question : Les animaux domestiques, comme les vaches et les porcs, ou encore les rats de laboratoire, n’existeraient pas si nous ne les avions pas nous-mêmes créés pour nos propres fins. Est-ce que cela ne signifie pas que nous soyons libres de les traiter comme une de nos ressources?

Réponse : Non. Le fait que nous soyons, dans un certain sens, responsables de l’existence de ces êtres ne nous donne pas le droit de les traiter comme une ressource. Si c’était le cas, alors nous pourrions également traiter nos enfants comme des ressources. Après tout, ils n’existeraient pas sans notre action − de notre décision de les concevoir à notre décision de ne pas avorter la grossesse. Et bien que nous jouissions d’une certaine liberté dans notre manière de traiter nos enfants, il y a des limites. Nous ne pouvons les traiter comme nous traitons les animaux. Nous ne pouvons les asservir, les soumettre à la prostitution ou vendre leurs organes. Nous ne pouvons pas les tuer. En fait, dans toutes les cultures, mettre une enfant au monde est, au contraire, perçu comme un acte créant l’obligation morale, pour les parents, de prendre soin de cet enfant et de ne pas l’exploiter.

Et comme je l’explique dans ma présentation Animaux comme propriétés, disponible sur mon site web, l’institution de la propriété d’animaux n’est pas davantage défendable que l’institution de la propriété d’êtres humains.

2. Question : Les droits ont été inventés par des humains. Comment pourraient-ils être octroyés à des animaux?

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Quelle bataille gagnons-nous?

Dans un récent blog (et dans mes autres textes, écrits au fil des 15 dernières années), je soutiens que non seulement le mouvement en faveur du bien-être animal ne réussit pas à protéger les intérêts des animaux, mais il est également contreproductif puisqu’il fait en sorte que les gens se sentent plus à l’aise à l’égard de l’exploitation animale. Cela perpétue l’exploitation animale et pourrait même finir, en participant à augmenter la consommation d’animaux, par entraîner une augmentation nette la souffrance animale.

Voici un exemple frappant de ce dont je parle.

Dans le numéro du 16 mars de Farmed Animal Net, qui est paraîné par People for the Ethical Treatment of Animals, The Humane Society of the United States, et par Farm Sanctuary, on pouvait lire :

Strauss Veal & Lamb, qui affirme fournir entre 18% et 25% des veaux utilisés pour leur viande aux É.U., s’est donné comme objectif de remplacer complètement ses cabines individuelles par des enclos de groupes d’ici 2-3 ans. Randy Strauss, le chef de direction de la compagnie, a écrit que les cageots pour les veaux sont « inhumains et archaïques » et « ne font rien d’autre que soumettre le veau au stress, à la peur, aux blessures physiques et à la douleur ». Énonçant que « les droits des animaux sont importants », il dit : « Nous voulons être une compagnie qui révolutionne l’industrie du veau. Il y a de plus en plus de personnes qui, si elles se sentent bien à propos de ce qu’elles mangent, mangeront du veau. Si nous pouvons prendre le marché, nous augmenterons de 0.6-livres per capita le marché de la consommation, ce qui aura pour conséquence d’améliorer la santé de l’industrie du veau. » Strauss affirme que la consommation de veau a augmenté en Europe, où les cabines à veau de type individuel sont maintenant illégales, au cours des 5-10 ans pendant lesquels la conversion s’est faite. La compagnie a également exprimé un intérêt pour l’élevage « sans cage » et pour la production organique.

  • Strauss reconnaît explicitement que son objectif est de faire en sorte que les gens « se sentent à l’aise » à propos du fait de manger de la viande.
  • Strauss reconnaît explicitement que les réformes welfaristes entraîneront une augmentation de la consommation de veau.
  • Strauss rapporte qu’on a remarqué une augmentation de la consommation de veau en Europe en réponse à une réforme welfariste.

À propos de Strauss, vous pouvez lire l’article « Révolutionner l’industrie du veau » (« Revolutionizing the Veal Industry ») qui fait la une du numéro de décembre du magazine Meat Processing.

Les réformes welfaristes ne mèneront pas, contrairement à ce que prétendent certains, à l’abolition de l’exploitation; elles mèneront à plus de consommation d’animaux. Les réformes welfaristes n’entraîneront pas l’éradication du statut de propriété des animaux; elles ne feront que renforcer ce statut.

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Une appellation trompeuse

Une controverse a éclaté en Bretagne à l’égard des étiquettes « Freedom Food » de la RSPCA. Selon la RSPCA :

Freedom Food est ce que les fermes de la RSPCA offrent comme assurance et système d’étiquetage des aliments afin d’augmenter les standards de bien-être des 900 millions d’animaux de la ferme élevés pour l’alimentation chaque année au Royaume-Uni. Si vous vous préoccupez de l’origine de votre nourriture et du bien-être des animaux qui la produisent, alors s’il vous plait, cherchez le logo Freedom Food sur les œufs, la viande, le poulet, le poisson et les produits laitiers.

La réalité est que l’étiquette Freedom Food est une arnaque.

Des articles récemment publiés sur les chaînes de la BBC, de Channel 4, et de ITV, ont démontré, à partir d’une enquête ayant porté sur le Hillside Animal Sanctuary de Norwich (UK), que les animaux élevés sur les fermes Freedom Food vivent dans des conditions aussi désolantes et horribles que les animaux des fermes conventionnelles. Les principales différences sont que les aliments sur lesquels se retrouve le logo Freedom Food coûtent plus cher et que les consommateurs se sentent mieux à l’égard de l’exploitation des animaux. Prenez connaissance de ces reportages ainsi que du documentaire sur Hillside, « Canards au désespoir (Ducks in Despair) ». L’histoire est choquante.

Mais cela ne devrait pas nous surprendre.

Le scandale de la Freedom Food est un exemple classique de l’échec du mouvement en faveur du bien-être animal. Les lois ou règlements concernant le bien-être animal ne procurent aucune protection significative aux animaux. De plus, ils permettent au public de se sentir plus confortable face à l’exploitation des animaux et facilitent ainsi le maintien de l’exploitation.

Et si une telle chose peut se passer en Bretagne – un pays qui a peut-être la plus importante tradition de bien-être animal au monde et où, selon certains, les standards de bien-être animal sont plus hauts que partout ailleurs –, imaginez quel échec lamentable un tel système d’étiquetage serait aux États-Unis.

Nous le saurons bien assez tôt.

La Humane Society of the United States et d’autres groupes de bien-être animal se sont associés au Humane Farm Animal Care pour produire les étiquettes « Certifié humainement élevés et manipulés » (« Certified Humane Raised and Handled »).

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Le « luxe » de la mort

Dans mon commentaire de la semaine dernière, je mentionnais que la The Vegan Society avait publié des interviews de Peter Singer, de Tom Regan et de moi-même dans son magasine The Vegan. À l’occasion de son entrevue, Singer affirmait :

Pour éviter d’infliger de la souffrance aux animaux − nous devons drastiquement diminuer notre consommation de produits d’origine animale. Mais est-ce que cela signifie un monde végan? Ce serait une solution, mais pas nécessairement la seule. Si c’est l’imposition de souffrance qui nous préoccupe, plutôt que la mort, alors je peux aussi imaginer un monde dans lequel les gens mangent principalement des végétaux, mais s’offrent occasionnellement le luxe de manger des œufs provenant de poules « en liberté », ou même possiblement la viande d’animaux qui ont vécu de bonnes vies dans des conditions naturelles pour leur espèce, et sont ensuite tués humainement sur la ferme. (The Vegan, Automne 2006)

À l’occasion d’une entrevue accordée au Mother Jones en mai 2006, Singer énonçait :

Il y a une petite marge de manœuvre pour l’indulgence dans toutes nos vies. Je connais certaines personnes qui sont véganes à la maison mais qui, lorsqu’elles se trouvent dans un restaurant haut de gamme, s’offrent le luxe de ne pas être véganes pour la soirée. Je ne vois là rien de vraiment mal.

Je ne mange pas de viande. Je suis végétarien depuis 1971. Je suis graduellement devenu de plus en plus végan. Je suis largement végan, mais je suis un végan flexible. Je ne vais pas au supermarché acheter des produits non-végans pour moi-même. Mais lorsque je voyage ou lorsque je suis reçu chez des gens, je suis heureux de manger végétarien plutôt que végan.

Il est tout de même remarquable que le soi-disant « père du mouvement en faveur des droits des animaux »

  • soit un « végan flexible » − c’est-à-dire qu’il n’est pas végan lorsqu’il considère qu’il serait malcommode de l’être. Cela signifie qu’il n’est pas végan du tout et, en effet, il a qualifié le fait d’être stictement végan de « fanatique »;
  • pense qu’un monde végan n’est pas « nécessairement » la solution au problème de l’exploitation animale; et
  • qualifie de « luxueuse » la consommation de viande et de produits d’origine animale.

Ces commentaires sont parfaitement conformes à une des positions centrales de la théorie de Singer, qui est inconciliable avec la perspective droits des animaux/abolition. Selon Singer, c’est la souffrance des nonhumains, et non le fait que nous les tuions, qui soulève le principal et peut-être même unique problème moral.

En effet, Singer ne pense pas qu’il soit sérieusement problématique que nous utilisions et tuions des animaux; le seul problème est comment nous les utilisons et les tuons. Si les animaux ont « vécu de bonnes vies dans les conditions naturelles pour leur espèce, et qu’ils ont été humainement tués sur la ferme », alors nous n’agissons pas de manière immorale en utilisant et en mangeant ces animaux.

Pourquoi est-ce que Singer adopte une telle position? Pourquoi pense-t-il que tuer des nonhumains ne soulève aucun problème moral fondamental?

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Entrevue sur le véganisme/abolition pour The Vegan

Je travaille sans relâche pour terminer mon livre The Personhood of Animals, qui sera publié par la Columbia University Press l’automne prochain, ce qui explique pourquoi je serai bref.

La semaine dernière, j’ai accordé une entrevue qui est parue dans The Vegan, le magasine de The Vegan Society de Grande-Bretagne. The Vegan publiait une entrevue de Peter Singer dans son numéro d’automne 2006, une autre de Tom Regan dans son numéro de l’hiver 2006 et une de moi-même dans son numéro du printemps 2007. J’ai déjà reçu un nombre formidable de réponses provenant des lecteurs de The Vegan et je voudrais vous inviter à prendre connaissance de cette entrevue.

Gary Francione : pourquoi le véganisme est son principe moral de base, une entrevue de Rosamund Raha.

Dans cette entrevue, je discute des différences entre les droits des animaux et le bien-être animal, des problèmes associés au new welfarisme, des campagnes en faveur de la « viande heureuse », de l’intérêt des nonhumains à continuer à vivre (intérêt qui est nié par Singer et par les autres réformistes welfaristes), de la position abolitionniste, des campagnes sexistes menées par PETA, et des différences entre mes vues et celles de Tom Regan.

Par ailleurs, mon débat du 25 février avec le promoteur de la « viande heureuse » Erik Marcus a assurément stimulé la discussion. Des échanges énergiques eurent lieu sur les forums des sites Vegan Freak et Satya, de même qu’à d’autres endroits.

Finalement, j’ai reçu des encouragements dépassant toute attente à propos de l’idée de créer un podcast portant sur l’approche abolitionniste et sur les droits des animaux. Je suis heureux de voir que ce projet soulève un intérêt considérable et je promets de m’y consacrer aussitôt que possible.

Gary L. Francione
© 2007 Gary L. Francione

Mon repas à la « viande heureuse » du Erik’s diner

Chères et chers collègues:

Hier, dimanche le 25 février, j’ai eu un agréable entretien avec Erik Marcus de Erik’s Diner. Erik a défendu la position selon laquelle les réformes welfaristes procurent une protection significative aux animaux et nous mèneront à l’abolition alors que j’ai argumenté que ces réformes sont largement insignifiantes et ne font rien d’autre que de permettre aux gens de se sentir plus à l’aise de continuer à exploiter les animaux. J’ai soutenu qu’un mouvement abolitionniste doit choisir des moyens abolitionnistes pour atteindre son objectif et que cela signifie que nous devons allouer notre temps et nos ressources à l’éducation créative et non violente au véganisme/abolitionnisme, ainsi qu’aux soins offerts aux animaux prix individuellement. Ce fût une discussion animée, qui a duré à peu près 2 ½ heures!

Bob Torres de Vegan Freak a généreusement accepté de préparer une version MP3 de cette discussion afin de me permettre de la mettre à votre disposition. Vous pouvez écouter l’émission entière en utilisant le lien suivant :

Débat entre Erik Marcus et Gary L. Francione

J’espère que vous apprécierai l’émission.

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Goodall à propos de la vivisection et du végétarisme

Dans un article (19 février 2007) d’une publication enligne espagnole, El Mundo, Jane Goodall dit clairement ne pas être opposée à toute forme de vivisection et que, même si elle affirme être végétarienne, elle ne croit pas qu’il s’agisse là d’« une option que tout le monde devrait adopter ». Je ne sais pas si elle est végane, mais puisqu’elle continue à faire partie des célébrités qui appuient les produits laitiers de la Stonyfield Farm, je présume qu’elle ne l’est pas.

De toute façon, voici deux extraits de l’entretien, qui a été traduit par le professeur Jenna Torres de l’Université St-Lawrence, qui est aussi la coproductrice du site web Vegan Freak et de ses émissions, et par Maria Luisa Arenzana, une activiste espagnole qui traduit des textes portant sur les droits des animaux.

La traduction :

Q : Est-ce que vous croyez que la recherche biomédicale sur les primates devrait être interdite?

Goodall : Oui, elle devrait être interdite, à moins qu’il y ait une justification très claire comme les maladies telles que l’Alzheimer ou le Parkinson. Je ne suis pas nécessairement contre toute recherche utilisant des primates ou d’autres animaux. Ce que je crois, c’est que lorsqu’une expérience est justifiée par des raisons médicales, il faut prendre des précautions extrêmes afin que les animaux souffrent le moins possible. Mais nous savons que ce n’est pas comme ça aujourd’hui. La réalité est que la majorité des laboratoires sont des endroits terrifiants.

Q : Êtes-vous végétarienne?

Goodall : Oui, mais il ne s’agit pas nécessairement d’une option que tout le monde devrait adopter. Toutefois, si les gens sentent qu’il est nécessaire de manger de la viande, je crois que, pour leur propre santé, ils devraient en manger le moins possible, et qu’ils devraient toujours tenter de trouver des produits provenant de fermes organiques où les animaux ne sont pas gardés dans d’horribles conditions et nourris aux antibiotiques.

Merci au professeur Torres et à madame Arenzana.

Merci également à Jane Goodall, pour avoir, dans ses propres mots, affiché très clairement sa position spéciste.

Gary L. Francione
© 2007 Gary L. Francione