Un certain nombre de lecteurs m’ont demandé d’écrire quelque chose qu’ils pourraient télécharger et utiliser en guise de courte réponse à offrir aux défenseurs des animaux qui font la promotion de l’approche en faveur du bien-être animal (welfariste) et qui ne comprennent pas pourquoi cette approche est incohérente avec la position droits/abolitionniste.
J’espère que ce qui suit sera utile.
Il y a au moins quatre problèmes soulevés par l’approche welfariste de l’éthique animale.
Premièrement, les mesures visant à améliorer le bien-être animal offrent une bien faible protection (advenant qu’elle en offre une) des intérêts des animaux. Par exemple, la campagne menée par People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) afin d’obtenir de McDonald’s et d’autres chaînes de restauration rapide qu’ils adoptent les méthodes de manipulation et de mise à mort de Temple Grandin. Mais l’abattoir qui se plie aux lignes directrices mises de l’avant par Grandin et l’abattoir qui s’y refuse sont tous deux des endroits odieux. Il serait erroné de penser qu’il en est autrement.
Un certain nombre de groupes de défense des animaux mènent des campagnes afin de promouvoir des alternatives aux cageots de gestation des truies. Pourtant, lorsqu’on examine ces dispendieuses démarches plus attentivement, on s’aperçoit qu’elles ne promettent finalement pas grand-chose, puisqu’elles prévoient de très nombreuses échappatoires qui permettent à ceux qui exploitent les animaux de faire ce qu’ils veulent, de toute manière. J’ai écrit un essai paru dans mon blog sous le titre Un « triomphe » du mouvement pour le bien-être animal?, à propos de la campagne contre les cageots de gestation menée en Floride, qui illustre les limites de ce type de réformes.
La même chose peut être dite à propos de la plupart des « améliorations » au niveau du bien-être animal. Elles font en sorte que nous nous sentions mieux, mais font très peu pour les animaux.