Depuis la publication, hier, de Véganisme: le principe fondamental du mouvement abolitionniste, j’ai reçu un certain nombre de courriels provenant de personnes qui affirment que l’analyse les a aidées à raffiner leurs idées à propos de cette question. Certaines gens ont posé des questions qui, bien qu’elles ne fussent pas toutes formulées exactement de la même façon, focalisaient généralement sur deux aspects − le statut de propriété de l’animal et l’analogie avec l’agression sexuelle. J’ai donc décidé d’élaborer quelque peu sur ces deux sujets généraux.
Les animaux comme propriétés
Premièrement, certaines personnes m’ont demandé d’expliquer plus en détails certains aspects de la question de l’impossibilité d’améliorer le bien-être animal parce que les animaux sont notre propriété.
Il s’agit là d’une question à propos de laquelle j’ai beaucoup écrit. Une bonne façon d’en apprendre davantage sur le problème est de commencer par visionner la présentation Les animaux comme propriétés, que vous trouverez sur mon site web.
D’une manière extrêmement simplifiée: Les animaux sont notre propriété; ils sont des marchandises. Parce que les animaux sont notre propriété, nous les percevons exclusivement comme des moyens d’atteindre nos fins. Les animaux n’ont donc aucune valeur inhérente; ils n’ont qu’une valeur extrinsèque ou limitée à celle que nous voulons bien leur accorder. Aux yeux de la loi, les animaux nonhumains ne sont guère différents des autres choses que nous possédons.
Bien sûr, il y a des différences factuelles entre les animaux et les autres types de propriétés en ce que, contrairement à nos voitures ou iPods, etc., les animaux nonhumains sont des êtres sensibles. Ils ont une conscience subjective. Ils ont des intérêts. Il y a des choses que les nonhumains veulent, désirent ou préfèrent − plus particulièrement, ils ont intérêt à ne pas souffrir, à ne pas faire l’expérience de la douleur et à continuer à vivre. De manière très importante, les propriétés animales sont différentes de toutes les autres sortes de propriétés. Une vache est un être sensible qui est subjectivement conscient et qui peut souffrir; un iPod n’est pas un être sensible et n’a pas de conscience subjective. Il n’y a rien qu’un iPod puisse vouloir, désirer ou préférer.
Le problème est que protéger les intérêts des animaux coûterait de l’argent. En général, nous ne protégeons les intérêts des animaux que lorsque cela nous procure un avantage économique.