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Annonce importante : pas de petits poissons d’élevage le vendredi

Chers Collègues :

Aujourd’hui marque le début d’une nouvelle et importante campagne pour les animaux :

Pas de petits poissons d’élevage le vendredi

Le but de cette campagne est d’inciter les gens à ne pas manger de poissons d’élevage le vendredi et à consommer à la place d’autres produits d’origine animale, afin de les sensibiliser au sort tragique des petits poissons d’élevage.

Pourquoi les poissons ?

Bien qu’il soit vrai que tous les poissons souffrent, que la souffrance de chaque animal est la sienne et qu’elle soit quelque chose dont il ne veut pas faire l’expérience, et bien qu’on ne puisse, sans esquiver les questions morales, instaurer des degrés dans la souffrance d’un animal par rapport à un autre, nous avons décidé de nous focaliser uniquement sur les poissons plutôt que sur l’ensemble des animaux, et nous demandons aux gens de ne pas manger de poissons d’élevage plutôt que de leur proposer le véganisme.

La raison en est simple : le public n’est tout simplement pas assez intelligent ou préparé émotionnellement à faire face au fait que tous les êtres sentients sont… eh bien… sentients. C’est-à-dire au fait que tous les êtres sentients, parce qu’ils sont sentients, ne veulent pas faire l’expérience de la douleur, de la souffrance, de l’angoisse et d’autres états négatifs. Par conséquent, bien qu’en ce sens tous les êtres sentients soient moralement indifférentiables, nous avons décidé de tracer une distinction éminemment indéfendable entre les poissons et les autres animaux nonhumains, parce que nous devons amener progressivement les gens à la vérité. La vérité pourrait les choquer et excéder leurs capacités cognitives, aussi avons-nous décidé qu’il était préférable de prétendre que le fait de manger les poissons était moralement différent du fait de manger, de porter ou d’utiliser les autres produits d’origine animale.

Cette campagne révolutionnaire, centrée sur les petits poissons d’élevage, est réellement une campagne « tremplin », partie d’une stratégie globale visant à proposer éventuellement le véganisme comme principe moral de base. Si l’on se réfère aux circonstances présentes, nous nous y emploierons dans quatre siècles environ, mais même alors nous devrons y aller mollo. Nous prévoyons d’ailleurs d’annoncer « Pas de petits poissons d’élevage le jeudi », un jour en 2020. Une révolution commence par le premier pas !

Les gens ne vont pas devenir végans du jour au lendemain, vous savez. Et nous faisons d’ailleurs tout ce qui est en notre pouvoir pour qu’ils ne le deviennent pas en répétant constamment que le véganisme est difficile et qu’il faut prendre garde à ne pas en faire un principe moral de base. Nous devons être pratiques, et pas simplement idéologiques.

Nous devons nous souvenir que beaucoup d’entre nous n’avons pas été végans pendant des années parce que les groupes animalistes avec lesquels nous collaborions nous affirmaient que manger des produits d’origine animale était moralement acceptable. Il est important que ces erreurs soient répétées encore et encore, sinon toutes nos erreurs auront été vaines. Plutôt que de reconnaître qu’il n’y a pas de différence moralement cohérente entre la chair, les produits laitiers et les autres produits d’origine animale, nous devons continuer de perpétuer le fantasme selon quoi le végétarisme est une position morale pleine de sens. Ce serait un tort que de soutenir que toute utilisation des animaux est injustifiable et que le véganisme est le principe moral de base, et donner de ce fait aux gens quelque chose à quoi aspirer indépendamment du degré d’éthique qu’ils ont atteint et du fait de savoir s’ils sont prêts à devenir végans immédiatement. A la place, nous devons leur dire que les principes du véganisme sont trop austères afin de les rendre plus à l’aise par rapport au fait d’exploiter les animaux. Nous devons apposer notre sceau d’approbation sur leur consommation de divers produits d’origine animale.

Bien que nous considérions que la question des droits humains fondamentaux ne souffre pas de mauvaise réponse (personne ne prétend que la condamnation morale de l’esclavage, du viol ou des attouchements sexuels sur les enfants n’est qu’une question d’opinion), nous devons toujours prétendre que les questions d’éthique animale sont simplement des questions de choix de vie, de préférence ou d’opinion personnelle, pas plus importantes moralement que le choix de X de prendre des vacances ou de Y d’aimer tel genre de musique. Nous devons embrasser le « flexitarisme », ou sinon nous apparaîtrons comme trop rigides et nous risquerons d’être pris pour des « fanatiques ». Il est capital de ne jamais qualifier le véganisme de principe moral de base, de ne jamais poser qu’il est ce que nous devons aux animaux nonhumains ; il est capital de ne jamais être honnête, de ne jamais dire franchement qu’on ne peut justifier la consommation de produits d’origine animale quels qu’ils soient. Les humains méritent la justice ; les animaux, eux, ont seulement droit à notre pitié et notre compassion.

Pourquoi les petits poissons ?

Bonne question ! Nous avons décidé de nous focaliser sur les petits poissons parce que les gens ne considèrent pas les poissons mignons et que nous pensons qu’ils pourraient en revanche trouver les petits poissons plus mignons que les gros poissons. Et en tant que défenseurs des animaux, nous avons en tête le vieil adage, « tout ce qui est mignon fait vendre ». Si vous y réfléchissez, la plupart des campagnes ciblées se focalisent sur les animaux que nous les humains avons coutume de trouver séduisants, tels que bébés phoques, éléphants, dauphins, chiots, veaux, loups, etc. Nous n’avions même pas intensifié les campagnes ciblées concernant le bien-être des porcs avant que Babe paraisse au cinéma et fournisse de mignons bons points aux cochons et autres animaux de ferme.

Bien qu’il n’y ait pas de différence moralement significative entre un gros et un petit poisson (ou entre un poisson et une vache, etc.), nous avons réfléchi soigneusement à la question et avons conclu que le public n’était tout simplement pas prêt à accepter l’idée que nous ne devons pas manger les poissons (ou les produits d’origine animale), en conséquence de quoi nous avons décidé d’y aller mollo et de ne leur parler que des mignons petits poissons. Sans compter qu’après la sortie du Monde de Nemo, davantage de gens trouvent les petits poissons mignons. Nous devons toucher les gens là où ils en sont.

Souvenez-vous, nous devons franchir un pas à la fois. Le véganisme est extrêmement difficile. Les grandes organisations le répètent à longueur de temps, preuve que cela doit être vrai et que nous devons être d’accord. Comment pouvons-nous croire possible que les gens vont trouver absolument délicieuse cette merveilleuse nourriture végane actuellement disponible ? Comment pouvons-nous attendre des gens qu’ils prennent les questions morales au sérieux ?

Pourquoi les petits poissons d’élevage ?

Facile ! Trois raisons à cela.

La première, c’est que Peter Singer, le père du mouvement, a clairement expliqué que les nonhumains n’étaient pas sophistiqués sur le plan cognitif autant que nous le sommes, et qu’en conséquence ils n’ont pas d’intérêt à la poursuite de leur existence. Ils n’ont pas conscience d’avoir une vie, et leurs vies valent moins sur un plan moral. Les animaux ne se soucient pas du fait qu’on les utilise ou qu’on les mange ; ils se soucient seulement de la manière dont on les utilise. Il leur importe seulement de ne pas souffrir trop et d’être tués relativement sans douleur, mais pas de continuer à vivre.

Maintenant les poissons, d’après les welfaristes, sont situés vraiment très bas sur l’échelle cognitive, et ne remportent en conséquence pas beaucoup de points sur celle de savoir « à quel degré leur conscience d’eux-mêmes est proche de celle d’un adulte humain normal ». Par conséquent, le problème n’est pas de les manger en soi ; le problème est de les faire souffrir. On peut s’offrir le « luxe » de manger les poissons si lesdits poissons ont été élevés et tués « humainement ».

La deuxième, c’est qu’en nous focalisant sur les petits poissons d’élevage, nous garantissons toutes sortes de « victoires » complètement dépourvues de sens qui rendront les gens plus à l’aise par rapport au fait de consommer les petits poissons « heureux ». Nous sommes en train de convaincre la Gagnante du Prix PETA Temple Grandin de concevoir de nouvelles installations d’abattage des poissons, et l’autre Gagnant du Prix PETA Whole Foods de vendre plein de cadavres de poissons en affichant qu’ils ont été « capturés à l’état sauvage ». Donc les choses commencent à bouger pour les poissons ! Les victoires aussi ! Et c’est juste une question de temps avant que toutes les grosses sociétés commerciales de bien-être animal aient leur label « poisson mort heureux » collé sur les cadavres. Ces labels auront pour résultat de faire affluer plus d’argent dans les coffres de ces sociétés commerciales. Songez au nombre de « poissons heureux » qu’il faudra pour aider les animaux !

La troisième, c’est qu’une fois encore nous ne pensons pas que le public soit prêt à l’idée de ne plus manger du tout les petits poissons. Nous leur proposons donc d’arrêter de manger seulement les petits poissons d’élevage. Le public n’a pas notre intelligence. Nous trouvons les arguments en faveur du véganisme très faciles à comprendre, mais nous ne pouvons tout simplement pas imaginer à quel point les gens sont crétins.

Nous savons qu’il se trouvera des défenseurs des animaux pour critiquer cette campagne et nous dire que nous devrions plutôt sensibiliser les gens au véganisme ; et que ce faisant nous serions en mesure de déplacer le paradigme en faisant porter le discours non plus sur le traitement des animaux, mais sur leur utilisation proprement dite. Ces critiques sont simplement le fait de gens élitistes semant la zizanie et ne reconnaissant pas à quel point le public est stupide. Ces critiques ne se rendent pas compte que le fait d’être en désaccord constructif avec nous sème la zizanie. Ces critiques ne se rendent pas compte à quel point cette campagne est révolutionnaire. C’est seulement en avril de cette année que HSUS a lancé une campagne pour sauver les mignons phoques via le boycottage des fruits de mer canadiens et la consommation de poissons capturés et commercialisés par les pays autres que le Canada. Et HSUS n’a même pas fait de différence entre les petits et les gros poissons ! Notre campagne à nous va beaucoup, beaucoup plus loin, au moins jusqu’à vendredi. Bien que nous ne préconisions pas le boycottage de l’ensemble des fruits de mer canadiens, nous défendons celui des petits poissons de tous les pays le vendredi. Nous demandons officiellement à HSUS de changer sa campagne en appelant au boycottage des petits poissons canadiens et des petits poissons de tous les pays – mais seulement le vendredi car nous ne voulons pas non plus passer pour trop radicaux.

Bien qu’il soit vrai que les gens mangeront des steaks, des œufs et des glaces à la place du poisson, ou encore des poissons « capturés à l’état sauvage » chez un revendeur de poissons morts « heureux », nous devons faire quelque chosemaintenant pour aider les animaux, et c’est ce que nous pouvons imaginer de mieux.

Nous pensons enfin que cette campagne deviendra très populaire parce que les gens devront vraiment en faire très peu pour obtenir un changement concret. Nous pouvons leur montrer comment être des « défenseurs des droits des animaux » en laissant simplement tomber les petits poissons d’élevage le vendredi. Ils auront une si bonne opinion d’eux-mêmes après cela qu’ils iront s’asseoir et feront un chèque à l’ordre d’une de ces grosses organisations animalistes. Une autre victoire ! Et dans dix ans, nous les inviterons à ne plus manger de petits poissons d’élevage le jeudi. Et dans vingt ans, à n’en plus manger le mercredi. Et ainsi de suite. Et alors seulement nous passerons aux poissons d’élevage de taille moyenne. Et le public ne verra jamais rien venir. Nous sommes tellement malins !

Ainsi, pour les animaux, merci de soutenir notre campagne révolutionnaire afin d’aider le public mentalement et émotionnellement limité à comprendre la vérité morale que seule une poignée d’entre nous est capable de comprendre. Oui, nous savons que les élitistes semeurs de zizanie tiennent à ce que le véganisme soit rapidement déclaré principe moral de base. Et à cela nous répondons : « Tordons le cou au principe ».

*****

Franchement, je ne peux pas comprendre ceux qui défendent des initiatives comme les Lundis Sans Viande. De telles campagnes instaurent des différences là où il n’y en a aucune, encouragent les gens à consommer des produits d’origine animale d’un point de vue général, et partent du principe que le public est incapable de piger une idée simple. Pour avoir des idées sur la façon dont parler du véganisme aux non-végans, écoutez mon récent Commentaire sur le sujet.

Les défenseurs des animaux réellement opposés à leur utilisation ne doivent pas proposer aux gens le végétarisme (ni rien qui soit moins que le véganisme) comme un tremplin vers le véganisme. En premier lieu, nous savons tous que de nombreuses personnes qui ont été végétariennes durant des décennies ne sont jamais devenues véganes pour autant, et par conséquent, d’un point de vue empirique, il n’est pas du tout évident que le végétarisme constitue une sorte de transition. Deuxièmement, les végétariens tendent à manger davantage de produits laitiers et autre produits d’origine animale quand ils abandonnent la viande. Ces autres produits d’origine animale causent autant, sinon plus de souffrance et de mort aux animaux. Par conséquent, un régime végétarien avec beaucoup de produits laitiers, d’œufs, etc., n’est pas meilleur en termes de quantité de souffrance animale.

L’argument qui veut que le public trouve le véganisme difficile est une prophétie auto-réalisatrice : les grandes organisations animalistes sont ici les pires coupables, en renforçant constamment l’idée que le véganisme est difficile et requiert des sacrifices herculéens et une volonté de fer. Et même si le public trouve que le véganisme est difficile, cela ne signifie pas pour autant que notre message doit changer. Nous vivons dans un monde où le racisme est encore très présent ; les gens trouvent qu’il est difficile d’arrêter une décision dans une communauté morale sur le sujet de l’intégration basée sur la couleur de la peau. Cela signifie-t-il que nous devons cesser de promouvoir le message comme quoi le racisme est moralement injustifiable ? Bien sûr que non.

Nous devons toujours être clairs comme le cristal sur le fait qu’on ne peut justifier la consommation ou l’utilisation de quelque produit d’origine animale que ce soit. Si quelqu’un décide de ne pas faire tout le chemin, ou du moins pas tout de suite, que cela soit son choix, mais n’allons surtout pas apposer notre sceau d’approbation sur une démarche moindre et autre que le véganisme. Nous n’agirions jamais ainsi s’il s’agissait des droits humains fondamentaux ; le fait que nous le fassions dès lors qu’il s’agit des animaux n’est rien d’autre que du spécisme.

La lutte pour les droits des animaux n’est pas simplement une question de compassion ; oui, nous devons entrer en empathie avec les nonhumains. Mais les droits des animaux sont beaucoup plus que cela : ils signifient que nous ne pouvons justifier l’exploitation des animaux nonhumains, quelque « humaine » soit-elle. Les droits des animaux sont, fondamentalement, une question de justice.

Pour aller plus loin sur ces sujets, je vous renvoie aux articles 1, 2, 3 ; écoutez aussi ce Commentaire sur le végétarisme considéré à tort comme un soi-disant « tremplin » vers le véganisme.

Par conséquent, faisons de chaque jour un « Jour Sans Produits d’Origine Animale ». Devenez végan. C’est facile. C’est meilleur pour la santé et la planète. C’est surtout, moralement, la bonne et la juste chose à faire.

Gary L. Francione
© Gary L. Francione

Commentaire n°19 : Parler du véganisme à des non-vegans : 5 principes

Chers Collègues :

Dans ce Commentaire, je traite d’un sujet que plusieurs d’entre vous m’ont demandé d’aborder : comment doit-on parler du véganisme à des non-végans ?

Je propose cinq principes généraux :

Principe n° 1 : Les gens ont bon cœur.

Notre position par défaut lorsque nous nous adressons aux gens devrait être de penser qu’ils ont bon cœur, qu’il s’intéressent et peuvent être sensibilisés aux questions éthiques. Il y a une tendance, tout au moins chez certains défenseurs, à considérer les autres humains de manière très misanthrope, à les voir comme essentiellement immoraux et indifférents aux questions morales. Je ne suis pas d’accord avec cette vision des choses.

Principe n° 2 : Les gens ne sont pas stupides.

Il y a une tendance parmi les défenseurs des animaux à croire que le public n’est généralement pas capable de comprendre les arguments en faveur du véganisme, que nous devons par conséquent y « aller mollo » avec lui et qu’au lieu de parler du véganisme, nous devons parler du végétarisme, des « Lundis Sans Viande », de la viande et des produits d’origine animale « heureux », etc. Je suis en désaccord avec cette façon très élitiste de considérer autrui. Il n’y a aucun mystère dans notre discours ; il n’y a rien de compliqué. Les gens peuvent comprendre ce que nous leur disons dès lors que nous le disons avec efficacité.

Principe n° 3 : Ne soyez pas sur la défensive ; répondez, mais ne réagissez pas.

Oui, certaines personnes tenteront de nous provoquer. Elles poseront des questions ou feront des commentaires que nous trouverons insultants et qui nous induiront à penser que nous ne sommes pas pris au sérieux. Si quelqu’un n’est vraiment pas intéressé par notre discours, il s’en ira généralement de lui-même. Considérez chaque remarque ou question – même celles que vous trouvez caustiques, impolies ou sarcastiques – comme une invitation qui vous est offerte par quelqu’un qui est davantage provoqué (de manière positive) par vos paroles et plus impliqué que vous pouvez le penser.

Principe n° 4 : Ne vous sentez pas frustré. Le travail de sensibilisation est difficile.

On vous posera les mêmes questions plusieurs fois ; on vous posera des questions qui prouveront que vous devez commencer par le commencement. Mais si voulez être un éducateur efficace, vous devez répondre à chaque question comme si c’était la première fois que vous l’entendiez. Si vous voulez que les autres s’enthousiasment pour votre message, vous devez d’abord être vous-même enthousiaste.

Principe n° 5 : Apprenez les bases. Vous devez d’abord étudier avant d’enseigner.

De nombreux défenseurs des animaux sont excités par le véganisme abolitionniste, et la première chose qu’ils font est de créer un site web ou un blog motivés par les bons sentiments mais dénués d’idées claires. Avant d’enseigner autrui, apprenez les bases. Profitez des ressources véganes abolitionnistes, telles que les vidéos, pamphlets et autres matériaux disponibles sur ce site ou d’autres sites abolitionnistes comme animalemacipation.com et la Boston Vegan Association.

Il est triste de voir que les plus gros obstacles à l’éducation végane sont les grandes organisations néowelfaristes, devenues les partenaires des exploiteurs établis dans la promotion de la consommation de produits d’origine animale en distribuant diverses formes d’ « approbation made in droits des animaux » de l’exploitation animale (voir, par exemple, 1, 2).

Ces organisations néowelfaristes sont une part du problème ; elles ne sont pas une part de la solution.

J’espère que vous trouverez ce Commentaire utile. Ainsi que je le stipule, je serai heureux de réaliser de futurs Commentaires dans lesquels je débattrai d’autres questions liées à la défense du véganisme moyennant les réactions que je recevrai à propos de celui-ci.

Devenez végan. C’est facile. C’est meilleur pour la santé et la planète. Et, par-dessus tout, c’est, moralement, la bonne et la juste chose à faire.

Gary L. Francione
© 2010 Gary L. Francione

Réponse à George Monbiot

Chers Collègues :

George Monbiot, chroniqueur au Guardian (R.-U.), avait soutenu le véganisme jusqu’à ce qu’il se rétracte. Dans un éditorial intitulé A propos du véganisme, j’avais tort. Laissez-les manger de la viande – mais faites de l’élevage propre, Monbiot se rallie au mouvement viande « heureuse ».

J’ai posté un bref commentaire sur le site du Guardian :

Cher M. Monbiot :

J’ai trois remarques à vous faire.

Premièrement, mettant de côté le fait de savoir si Fairlie a raison relativement aux questions d’environnement, vous omettez un point fondamental : la consommation de viande et de produits d’origine animale ne peut être justifiée en tant que problème éthique en dehors des considérations environnementales. Pensez-y. Nous sommes tous d’accord pour dire qu’il est moralement mal d’infliger souffrances et mort non nécessaires à des êtres sentients. On peut discuter à loisir du sens du mot « nécessité », mais s’il ne veut rien dire du tout, il signifie au moins que nous ne pouvons infliger la souffrance et la mort pour des raisons de plaisir, de divertissement ou de confort. Or il se trouve précisément que ce sont là les seuls arguments existant en faveur de notre consommation de produits d’origine animale. Plus personne ne soutient l’idée que manger des produits d’origine animale est nécessaire à la santé humaine (c’est exactement le contraire), et l’agriculture animale demeure un problème écologique important, même si Fairlie a raison. La seule justification que nous avons pour infliger douleur, souffrance et mort à 56 milliards d’animaux (en ne comptant pas les poissons) est qu’ils ont bon goût et que nous prenons plaisir à les manger.

Si cela doit constituer une justification éthique, alors cela signifie que les animaux n’ont pas de valeur morale, auquel cas nous devrions simplement reconnaître qu’ils se situent complètement en dehors de la communauté morale, au lieu de soutenir hypocritement un principe éthique sur la souffrance et la mort non nécessaires – lequel principe devient dès lors complètement dénué de sens.

Deuxièmement, s’il me reste à lire le livre de Fairlie, votre exposé de ses arguments environnementaux fait apparaître pour le moins discutable son analyse de ces questions.

Troisièmement, votre position selon laquelle nous devrions rendre la production animale plus « humaine » est incroyablement naïve. Dans le système qui est le nôtre, les animaux sont des biens ; ils sont des produits économiques. Ils sont dénués de valeur inhérente. Les réformes de bien-être fournissent une très faible protection à leurs intérêts, et si vous examiniez l’histoire de ces réformes, vous constateriez que, dans l’ensemble, leur utilité est presque nulle, au-delà du fait de rendre la production animale plus rentable économiquement. Pour cette raison, l’industrie les aurait d’elle-même mises en œuvre. Songez aux box pour l’élevage des veaux de batterie. Ces box augmentent le stress de l’animal et ont pour résultat de plus hauts coûts vétérinaires ; de petits groupes d’unités, en revanche, diminuent les coûts sans altérer la qualité de la viande. La même analyse vaut pour l’abandon des caisses de gestation des porcs, l’adoption de l’abattage des volailles par atmosphère contrôlée, etc.

L’inefficacité économique de l’agriculture intensive, développée durant les années 1950, devient de plus en plus claire. Des changements adviendront dans l’élevage industriel, et on peut parier en effet que certains d’entre eux fourniront un bénéfice marginal de bien-être aux animaux. Mais c’est tout ce qui se produira. Les grands groupes animalistes aux USA et au Royaume-Uni, qui consacrent des millions à promouvoir ces réformes de toute façon inévitables, font passer ces changements dérisoires pour de grosses campagnes appelant à un traitement « humain » des animaux et font accroire au public que des progrès sont en voie d’accomplissement.

Les standards de bien-être animal pourraient-ils être meilleurs ? Bien sûr – en théorie. Car n’importe quelle entorse faite à l’agriculture intensive entraîne une hausse des coûts, et étant donné la réalité des marchés globaux et l’incapacité à stopper les importations de produits issus d’un bien-être animal inférieur, c’est tout simplement irréaliste. En outre, si les consommateurs (ou plutôt, les riches consommateurs qui sont en mesure de se l’offrir) se souciaient assez de payer les plus hauts coûts ainsi engagés, ils se soucieraient probablement aussi assez des animaux d’un point de vue moral pour ne pas les manger du tout.

Quoi qu’il en soit, même si les standards de bien-être augmentaient sensiblement, notre traitement des animaux serait encore et toujours considéré comme de la torture si des humains en étaient les victimes. Torturer quelqu’un par l’eau avec une planche matelassée est certes un tout petit peu mieux qu’avec une planche nue, mais ça reste de la torture.

Il est impossible de faire de l’agriculture animale destinée à nourrir des milliards d’humains sans torturer les animaux (quand bien même ces milliards d’humains consommeraient moins de produits d’origine animale). Je suis abasourdi de voir que vous puissiez croire le contraire et que vous vous soyez rallié au mouvement « viande/produits d’origine animale heureux ».

Je vous remercie de l’attention que vous porterez à mes remarques.

Gary L. Francione
Professeur, Rutgers University
Newark, New Jersey
www.abolitionistapproach.com
*****

Il est triste de voir un progressiste comme George Monbiot tomber dans un tel non-sens welfariste et réactionnaire.

Gary L. Francione
© 2010 Gary L. Francione

Newkirk à propos du véganisme principiel : « Tordons le cou au principe »

Chers Collègues :

Dans un article de Time Magazine, Ingrid Newkirk, la cofondatrice de PETA, parle du « flexitarisme » ou « végétarisme à temps partiel ».

Le but de nombreux activistes est simplement d’amener plus de gens à manger moins de viande. « Les puristes absolus devraient vivre dans une grotte », déclare Ingrid Newkirk, présidente des People for the Ethical Treatment of Animals (PETA). « Quiconque est témoin de la souffrance des animaux et possède la moindre lueur d’espoir de réduire cette souffrance ne peut poser que c’est tout ou rien. Nous devons être pragmatiques. Tordons le cou au principe. »

Plusieurs observations peuvent être faites à propos de ces déclarations :

Premièrement, Newkirk récite le mantra du nouveau mouvement welfariste : à savoir que les réformes de bien-être réduisent réellement la souffrance animale. Or les réformes plébiscitées par PETA et les autres groupes néowelfaristes ne fournissent dans l’ensemble pas de bénéfices importants en termes de bien-être pour les animaux. Elles représentent simplement une forme différente de torture. La torture par l’eau, qu’elle soit pratiquée avec une planche nue ou une planche matelassée, revient encore et toujours à torturer quelqu’un par l’eau.

En outre, l’industrie, dans l’ensemble et de toute façon, finirait par adopter ces réformes parce qu’elles augmentent en général le rendement de production. Donner un peu plus d’espace aux veaux ou opter pour les alternatives aux caisses de gestation aboutit à l’augmentation de la productivité animale, à la baisse des frais vétérinaires et à une meilleure performance des producteurs. PETA reconnaît explicitement que le gazage des poulets est économiquement rentable. La relation symbiotique entre les grandes organisations animalistes et les exploiteurs institutionnels est patente lorsqu’on voit que des groupes comme PETA et les exploiteurs institutionnels sont engagés dans un théâtre par quoi les défenseurs animalistes visent une pratique économiquement vulnérable ; l’industrie oppose un combat symbolique ; la réforme, ou certaine modification de la réforme, se voit tôt ou tard acceptée parce qu’elle ne nuit pas à l’industrie, mais l’aide au contraire ; les groupes animalistes déclarent victoire ; les exploiteurs jouissent des éloges que les défenseurs des animaux décernent à l’industrie. Seuls les animaux sont perdants.

Deuxièmement, Newkirk ignore sciemment que la promotion acharnée des réformes de bien-être ainsi que les appels à une exploitation plus « humaine » des animaux ont pour résultat que le public se sent plus à l’aise par rapport au fait de les manger, et qu’en conséquence la consommation s’intensifie. Il est intéressant de noter que la consommation par habitant de produits d’origine animale augmente et ne faiblit pas. Lorsque des groupes comme PETA décernent un prix à la conceptrice d’abattoirs Temple Grandin, font l’éloge des revendeurs de chair et de produits d’origine animale, ou annulent le boycottage de KFC au Canada sous prétexte que KFC a accepté d’introduire progressivement l’achat de poulets gazés en provenance des producteurs, qu’est-ce que ça dit au public ? Ce n’est rien moins qu’un gros cachet d’approbation « droits des animaux ».

Il devrait être de plus en plus clair que le mouvement viande « heureuse »/produits d’origine animale « heureux » constitue un formidable pas en arrière.

Troisièmement, Newkirk escamote à propos le point le plus important du débat, qui est de savoir s’il faut s’inscrire dans une ligne de fond morale clairement végane ou poursuivre plutôt les réformes de bien-être.

C’est un jeu à somme nulle. C’est-à-dire que nous vivons dans un monde aux ressources limitées. Chaque centime d’argent, chaque seconde de temps, chaque effort dévolus aux réformes de bien-être sont autant d’argent, de temps et de travail consacrés en moins à l’élaboration d’un front de défense végan clair et sans équivoque. Si les grosses corporations néowelfaristes investissaient toutes leurs ressources dans le militantisme végan, elles seraient à même de réduire la souffrance et la mort en réduisant la demande de produits d’origine animale. Elles déplaceraient le paradigme de l’idée que les animaux sont des choses que nous pouvons utiliser si nous les traitons « avec humanité » à celle qu’ils sont des êtres dotés d’une valeur morale inhérente qui nous interdit de les utiliser de quelque manière que ce soit.

Considérez l’exemple suivant : vous disposez aujourd’hui d’une heure pour militer. Devez-vous passer cette heure à démontrer aux gens qu’ils doivent consommer des œufs de poules élevées en plein air, ou bien à leur expliquer qu’il ne faut plus manger d’œufs (ni de produits d’origine animale) ? Vous ne pouvez faire les deux, et dans la mesure où vous leur dites – comme le font ces organisations – qu’ils peuvent souscrire à leurs obligations morales envers les animaux en consommant des œufs de poules élevées en plein air ou d’autres produits d’origine animale « heureux », vous garantissez virtuellement que le mieux qui puisse advenir est que les gens choisiront une forme différente de torture plutôt que pas de torture du tout.

Contrairement à ce que suggère Newkirk, la situation ne se réduit pas à choisir entre la réduction de la souffrance ou la promotion du véganisme. C’est uniquement en promouvant le véganisme – en travaillant sur le côté « demande » de l’équation plutôt que sur son coté « matériel » (le point de mire des réformes welfaristes) – que nous réduirons la souffrance – et la mort.

Un point connexe est qu’il n’y a pas que la souffrance qui compte, ainsi que Newkirk le suggère ; la mort importe tout autant. Newkirk se rallie apparemment à l’opinion de Peter Singer selon quoi les animaux n’auraient dans l’ensemble pas d’intérêt à la poursuite de leur existence mais auraient seulement un intérêt à ne pas souffrir. Je rejette cette opinion en tant que fait objectif. Nier que les êtres sentients puissent avoir un intérêt à la poursuite de leur existence – c’est-à-dire nier qu’ils préfèrent, ou veulent, ou désirent continuer à vivre – est absurde. La position welfariste, acceptée par Newkirk et Singer, pose que la vie animale n’a aucune valeur morale en soi. Peut-être que cela explique pourquoi PETA tue la plupart des animaux qu’elle recueille dans ses installations de Norfolk. Je rejette en tout cas cette opinion parce qu’elle est spéciste.

Aussi longtemps que nous nous focaliserons sur la manière dont nous traitons les animaux, aussi longtemps que nous penserons avoir le droit de les exploiter dès lors que nous les traitons « avec humanité », aussi longtemps que nous refuserons de voir que le sujet véritable est que nous ne pouvons justifier l’exploitation animale, fût-elle « humaine », le paradigme n’évoluera jamais.

Quatrièmement, je comprends pourquoi les entreprises animalistes du genre de PETA plébiscitent les principes « flexitariens » et sont hostiles au véganisme. Elles veulent la plus grosse base de donateurs possible. Selon un cadre de PETA, la moitié des membres de PETA ne sont même pas végétariens. Si vous voulez que ces personnes versent leurs cotisations et vous citent dans leurs testaments, vous avez besoin de les rendre à l’aise quant à leur exploitation assidue des animaux. Si vous voulez frayer avec des célébrités de Hollywood ou d’autres gens célèbres qui consomment les animaux, vous ne pouvez avoir une politique végane claire. Vous adoptez donc plutôt une position qui inclut tout le monde, mais, précisément parce qu’elle n’exclut aucune conduite en tant que moralement inacceptable, une telle position ne veut rien dire.

La schizophrénie morale est stupéfiante. PETA condamne systématiquement les exploiteurs institutionnels mais ne parvient pas à reconnaître que les consommateurs réclamant des produits d’origine animale – parmi lesquels figurent tous les membres de PETA non végans –sont en premier lieu des exploiteurs qui créent la demande.

Pour résumer, il est triste que les plus gros adversaires du véganisme posé comme ligne de fond morale soient de prétendus défenseurs des animaux tels Newkirk et Singer (1; 2). Il est affligeant de voir que la réponse de Newkirk au véganisme principiel est : « Tordons le cou au principe », ou qu’elle dise de ceux qui le défendent qu’ils « devraient vivre dans une grotte ».

C’est un sujet d’inquiétude que de constater que ceux qui crient le plus fort que le véganisme est difficile ou décourageant sont de soi-disant défenseurs des animaux.

Comprenez bien que je ne mets pas en doute la sincérité de Newkirk. Je crois simplement et sincèrement qu’elle se trompe profondément.

Si vous n’êtes pas végan, merci d’envisager de le devenir. Ne tombez pas dans la dichotomie erronée faite entre la viande et les autres produits d’origine animale, car il n’y a pas de distinction moralement cohérente entre les deux. Les animaux utilisés pour le lait vivent généralement plus longtemps, sont traités aussi mal, sinon plus mal que les animaux élevés pour la viande, et finissent leur existence dans les mêmes abattoirs hideux que leurs homologues abattus pour leur chair.

Devenir végan est facile (en dépit de ce qu’affirment certaines grosses organisations animalistes) ; c’est meilleur pour votre santé ; c’est meilleur pour la planète ; et par-dessus tout, c’est, sur le plan éthique, la juste chose à faire. Le véganisme n’est pas une question de compassion ou de pitié ; c’est une question de justice fondamentale.

Le véganisme est le minimum que nous devons aux nonhumains sentients.

Gary L. Francione
© 2010 Gary L. Francione

Commentaire n°18 : un pas en arrière, l’importance du véganisme et l’emploi abusif du terme « abolition »

Chers Collègues :

Dans ce Commentaire, j’aborde plusieurs sujets :

Premièrement, je parle de l’avis du groupe néowelfariste Mercy for Animals selon quoi le géant du détail Costco aurait fait un « pas en avant » en acceptant de commercialiser de la viande de veau « humaine ». Je soutiens que le fait d’avoir des défenseurs des animaux faisant l’éloge d’une semblable chose constitue un « pas en arrière », comme constitue un pas en arrière le fait de faire de la consommation de viande de veau un sujet plus important que la consommation des autres produits d’origine animale.

Deuxièmement, je débats de l’argument donné par certaines grosses organisations qui voudrait que parce que nous ne pouvons éviter complètement les produits d’origine animale, tout principe moral comprenant le véganisme comme ligne de fond ne serait qu’une « pureté personnelle » artificielle.

Pour finir, je parle de l’emploi abusif du terme « abolition » par ceux qui défendent les réformes de bien-être et la violence.

J’évoque aussi brièvement l’atelier abolitionniste que nous avons tenu à Rutgers en mai dernier ainsi que mon prochain livre, The Animal Rights Debate: Abolition or Regulation?, publié par Columbia University Press.

J’espère que vous prendrez plaisir à écouter ce Commentaire.

Gary L. Francione
© Gary L. Francione

Ce dimanche 22 août sur Animals Today Radio, avec le Dr. Lori Kirshner

Chers Collègues :

Le dimanche 22 août, je serai, avec le Dr Lori Kirshner, l’invité d’Animals Today Radio. L’émission aura lieu en direct de 17 à 18 heures, et sera archivée.

Devenez vegan. C’est meilleur pour votre santé (la nourriture d’origine animale nuit à votre corps) ; c’est meilleur pour l’environnement (l’agriculture animale représente un désastre écologique) ; mais par-dessus tout, c’est, sur le plan moral, la bonne chose à faire.

Gary L. Francione
© Gary L. Francione

Commentaire n°17: débat avec Ronnie Lee et Roger Yates

Chers Collègues :

Dans ce Commentaire, je reçois deux invités : Ronnie Lee, qui a fondé le Band of Mercy en 1972 et l’Animal Liberation Front en 1976, et le Dr Roger Yates, qui enseigne la sociologie au University College de Dublin ainsi qu’à l’Université du Pays de Galles à Bangor.

Vous savez, j’en suis sûr, que je m’oppose à toute forme de violence et que je ne soutiens pas l’action directe militante. Ceci constitue le point de départ de ma discussion avec Ronnie et Roger, même si nous embrayons ensuite sur une variété d’autres sujets. Et nous sommes tous d’accord quant à l’importance d’une éducation végane créative et non-violente.

J’espère que vous prendrez plaisir à écouter ce Commentaire.

Et pendant que j’y suis :

Devenez végan. C’est bon pour la santé (les aliments d’origine animale nuisent à notre corps) ; c’est bon pour l’environnement (l’agriculture animale représente un désastre écologique) ; et, par-dessus tout, c’est, éthiquement, la bonne chose à faire.

Gary L. Francione
© 2010 Gary L. Francione

Philosophie végane en Espagne !

Chers Collègues :

J’ai l’honneur de faire deux allocutions à l’occasion de la conférence Ethique, Ecologie et Droits des Animaux qui se tiendra à l’Université de La Rioja en Espagne. Ces deux discours, que je donnerai lundi 26 et mardi 27 avril, seront suivis d’une table ronde à laquelle participeront des spécialistes espagnols de différentes disciplines, de la philosophie à l’histoire en passant par la linguistique et la sociologie.

Les organisateurs de la conférence étaient particulièrement intéressés de me recevoir afin de débattre des droits des animaux et du rôle du véganisme.

J’espère revoir à la conférence certains de mes nombreux amis espagnols. Je parlerai des problèmes que posent les campagnes ciblées : je m’attends donc à ce que la discussion soit vive !

Je note toutefois que lorsque je faisais des conférences en Espagne au début des années 1990, il n’y avait aucun débat sur le véganisme éthique et il était pratiquement impossible de trouver de la nourriture végane dans les restaurants. Aujourd’hui, on débat du véganisme dans des conférences universitaires !

Nous faisons des progrès.

Devenez végan. C’est bon pour la santé (les aliments d’origine animale nuisent à votre corps) ; c’est bon pour la planète (l’agriculture animale représente un désastre écologique) ; mais, par-dessus tout, c’est, sur le plan de l’éthique, la juste chose à faire.

Gary L. Francione
© 2010 Gary L. Francione

Débat radiophonique en direct chez Michael Medved

Chers Collègues :

Il m’a été donné de débattre avec l’adversaire des droits des animaux Wesley J. Smith, dans l’émission radiophonique de Michael Medved. Medved a décidé de nous réinviter, Smith et moi, pour un nouveau débat en direct qui aura lieu le lundi 3 mai 2010, de 16 à 17 h.

Medved est un conservateur, et si jamais le passé peut servir d’indicateur, la plupart des auditeurs qui appelleront le seront également et se rangeront du côté de Smith. C’est très bien, mais peut-être qu’un contrepoids serait une bonne idée. Aussi n’hésitez pas à appeler, et à poser à Smith toutes les questions qui vous viennent à l’esprit.

Devenez végan. C’est bon pour votre santé (les produits d’origine animale nuisent à votre corps) ; c’est bon pour la planète (l’agriculture animale est un désastre écologique) ; mais, par-dessus tout, c’est, sur le plan de l’éthique, la juste chose à faire.

Gary L. Francione
© Gary L. Francione