Je me trouvais récemment dans l’un des deux Whole Foods de ma région. Je suis passé près de l’étal de boucherie et j’ai vu les labels indiquant à quel point les animaux dont les cadavres sont vendus par Whole Foods sont bien traités. J’ai vu des gens acheter de la viande « heureuse ».
J’ai entendu une acheteuse dire à un employé qu’elle était tellement heureuse de pouvoir se procurer de la viande produite « avec humanité ».
Mais à la décharge de cette personne, que doit-elle penser quand Peter Singer, le « père du mouvement des droits des animaux », ainsi que tous les grands groupes de protection animale — HSUS, PETA, Farm Sanctuary, Mercy for Animals, Compassion Over Killing, Vegan Outreach, etc. —, expriment « reconnaissance et soutien » à Whole Foods pour son programme « exploitation heureuse » ?
Que doit-elle penser quand Whole Foods se voit gratifiée d’un prix par PETA ?
Que doit-elle penser lorsque John Mackey, le PDG de Whole Foods, s’exhibe en première page de « VegNews » ?
Cette femme se soucie clairement des animaux d’un point de vue moral, et le « mouvement animaliste » lui a donné le moyen de le faire en lui permettant de continuer à consommer des animaux tout en ayant la conscience tranquille.
Quelle tristesse.
*****
Si vous n’êtes pas végan, devenez-le s’il vous plaît. Le véganisme est une question de non-violence. C’est d’abord une question de non-violence envers les autres êtres sentients. Mais c’est aussi une question de non-violence envers la terre et envers vous-même.
Le monde est végane ! Si vous le voulez.
Gary L. Francione
Professeur, Rutgers University
©2013 Gary L. Francione