Chers Collègues :
Ce matin figurait dans les News d’AOL l’article Les taux d’euthanasie chez PETA déclenchent des critiques rageuses.
Celui-ci révèle que PETA:
euthanasie plus de 90 % des chiens et des chats abandonnés dans son siège central à Norfolk, en Virginie. En 2009, PETA a euthanasié 2301 chiens et chats – soit 97 % des animaux recueillis – et procédé à l’adoption de seulement huit d’entre eux, selon les statistiques de l’Etat de Virginie. Et le taux de ces tueries est en augmentation. De 2004 à 2008, l’euthanasie chez PETA a progressé de 10 %.
J’ai vérifié les documents que PETA a déposés au Département de l’Agriculture et des Services à la Consommation de Virginie. Je confirme que l’article d’AOL est exact. PETA a tué 681 chiens et 1620 chats. PETA a également tué 51 « autres animaux de compagnie ».
Cela fait un total de 2352 animaux.
Et PETA a adopté huit animaux. Huit animaux.
C’est une honte. La mort par « euthanasie » est donnée dans l’intérêt des humains ou des nonhumains euthanasiés. L’euthanasie n’est jamais dans l’intérêt d’un être en bonne santé.
PETA partage apparemment l’opinion de Singer selon laquelle une mort relativement sans douleur ne constitue pas un mal pour les animaux nonhumains, pour la raison qu’à la différence des humains, la plupart d’entre eux n’auraient pas conscience d’eux-mêmes et ne pourraient comprendre ce que signifie « avoir une vie ». Selon ce point de vue, il faut être humain pour avoir un intérêt à poursuivre son existence. Aussi PETA n’a pas vraiment fait de mal aux 2352 animaux qu’elle a euthanasiés : de toute façon, ils se moquaient d’être en vie, et rien par conséquent ne leur a été pris quand ils ont été tués.
Quel total non-sens spéciste.
Selon l’Institut de Recherche Economique, les revenus de PETA s’élèvent à 31.053.316 $, et ses avoirs à 19.759.999 $.
Quelle part de cet argent va à un programme d’adoption ?
Combien parmi les célébrités enrôlées par PETA encouragent l’adoption des animaux recueillis par l’organisation au lieu d’enlever leurs vêtements et d’ « aller nues » pour la gloire, la publicité constante et la promotion de PETA ?
Huit animaux ? Il semblerait que le personnel du bureau aurait pu en faire adopter davantage.
Combinez cela avec le sexisme de PETA et vous obtiendrez des prix décernés à des concepteurs d’abattoirs ou des chaînes d’épicerie vendant de la viande et des produits d’origine animale « heureux ». Il est clair que PETA n’est rien d’autre qu’une immense blague, bien que, pour les animaux, c’en soit une des plus tragiques.
Gary L. Francione
©2010 Gary L. Francione
P.S. ajouté le 11 mars 2010 :
L’autre soir, j’ai fait un commentaire sur Twitter :
Temple Grandin annonce qu’elle va dessiner pour PETA des équipements « humains » pour l’abattage des milliers d’animaux « sauvés ».
C’était évidemment voulu, afin de pasticher le fait que PETA a décerné un prix à Grandin et qu’elle a qualifié celle-ci de « visionnaire » pour avoir créé des abattoirs dont elle fait l’éloge.
Un nombre considérable de personnes ont pensé que ce commentaire était sérieux. Je trouve cela fascinant, que PETA soit allée si loin dans la voie de l’exploitation animale que les gens ont pu croire à la validité d’une telle annonce. Cela nous en dit beaucoup sur la confusion omniprésente au sein du mouvement, pour lequel les « droits des animaux » signifient « nous recueillons des animaux ; nous les tuons tous sauf 8. »
A propos, j’ai aussi posté ça sur Twitter :
HBO a débaptisé son documentaire consacré à la PETA d’Ingrid Newkirk, de « Je suis un animal » à « Je suis un animal (mais aucun de ceux que nous ‘sauvons’ et tuons). »
C’était également pour rire – bien que je suppose que ce soit, aussi, une possibilité.