Essai original en version anglaise publié le 27 juin 2014.
Certains welfaristes [N. D. T. De l’anglais welfarist, qui désigne une personne en faveur de la règlementation et/ou des réformes visant l’amélioration du bienêtre des animaux.] disent que la réforme du bienêtre* aidera les animaux, car elle provoquera une hausse des prix et une diminution de la demande.
Cette position démontre que les welfaristes ne comprennent pas comment fonctionne l’économie de l’agriculture animale et des mesures de réforme du bienêtre.
Étant donné que la plupart des campagnes de réforme visent des inefficacités dans le processus de production, beaucoup de ces réformes ont pour effet de réduire les couts de production en améliorant l’efficacité.
Si, pour une raison quelconque, il y a ultimement une hausse des prix, cette hausse n’aura en général pas d’incidence sur la demande, car la demande pour les produits d’origine animale est souvent inélastique — à l’intérieur d’une certaine échelle, la demande est peu sensible au changement de prix — et généralement la hausse des prix n’entraine pas de dépassement hors de cette échelle.
De plus, si le prix d’un produit d’origine animale augmente, cela ne signifie pas que les consommateurs vont devenir véganes pour autant. Loin de là. En général, lorsqu’une personne ne peut se permettre d’acheter du bœuf, elle achète plutôt de l’agneau, du porc ou encore du poulet. Si une personne n’a pas les moyens d’acheter du poulet, elle se tourne vers le pâté au poulet ou vers une quelconque viande transformée moins dispendieuse.
Au bout du compte, le mieux que les welfaristes peuvent accomplir est d’aider l’industrie dans la création de marchés de niche. C’est le cas avec la viande heureuse de Whole Foods et son « classement du bienêtre animal en 5 niveaux », qui permet aux gens bien nantis, moyennant un prix plus élevé, d’obtenir le sceau d’approbation de groupes animaliers, en gage et louange de leur « appréciation et soutien » envers Whole Foods. (Cliquer ici pour la traduction française de la lettre):
Parce qu’au cours des dernières années la consommation de viande aux États-Unis a chuté, les welfaristes crient victoire. Ils affirment que cette diminution est le résultat des campagnes d’amélioration du bienêtre des animaux. Il n’y a aucune preuve de ce qu’ils avancent, et une explication beaucoup plus probable est que les prix de la viande sont demeurés stables, ou ont même augmenté, et la crise économique affecte la capacité des consommateurs à acheter les types de viande mesurés par ces sondages. De plus, il y a une préoccupation de plus en plus grande au sujet des préjudices sur la santé que causent les aliments d’origine animale.
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Si vous n’êtes pas végane, devenez-le s’il vous plait. Le véganisme est une question de non-violence. C’est d’abord une question de non-violence envers les autres êtres sentients, mais c’est aussi une question de non-violence envers la terre et envers vous-même.
Le monde est végane ! Si vous le voulez.
Gary L. Francione
Professeur distingué, membre du conseil d’administration des professeurs, Université de Rutgers
© 2014 Gary L. Francione
*Ce texte est traduit en appliquant les rectifications orthographiques.
Pour en savoir plus : www.orthographe-recommandee.info