Quoi ? Le Humane Slaughter Act n’a pas été respecté ?

Farm Sanctuary a fait une demande de Freedom of Information Act, et découvert que le Département d’Agriculture des Etats-Unis (USDA) n’a pas fait respecter le Humane Slaughter Act. Elle a constaté en outre que la situation semblait être particulièrement terrible à Des Moines, Iowa.

QUOI ? Le USDA ne respecte pas le Humane Slaughter Act ?

Allons, Farm Sanctuary. Il est de notoriété publique que les abattages qui ne sont pas en conformité avec le Humane Slaughter Act ont cours partout dans le pays. Cela est connu depuis longtemps, depuis cet article de 2001 du Washington Post qui l’écrivait noir sur blanc : Warrick, They Die Piece by Piece (2001).

Cela l’était même bien avant 2001, et semblait une évidence à quiconque a visité un abattoir.

Le USDA ne pouvait, en aucune façon, respecter le Humane Slaughter Act (même quand cela était possible) étant donné les milliards d’animaux qui aboutissent chaque année dans les abattoirs — pas plus que le Animal Welfare Act ne peut garantir aux animaux exploités dans les laboratoires d’être traités « humainement ».

Et même si le Humane Slaughter Act était respecté à la lettre, le processus de mise à mort resterait indiciblement horrible pour les animaux qui finissent leur vie dans la terreur, le bruit, la douleur et la sordidité de l’abattoir.

Et de toute façon, le Humane Slaughter Act n’a jamais porté sur autre chose que le fait de protéger les ouvriers de blessures et les carcasses de dégâts éventuels.

Voici la vérité : TOUS les abattoirs sont des endroits horribles. Tous.

Il n’y a pas d’exploitation « humaine ».

Il y a seulement des campagnes de bien-être qui recyclent ad nauseam les mêmes faux préceptes et vendent littéralement aux gens l’idée que le problème, c’est la « maltraitance » subie ici ou là par les animaux.

Il y a seulement des campagnes de bien-être qui renforcent ad nauseam l’idée que le problème réside dans le traitement des animaux et non dans leur utilisation — et que la solution à ce problème est de donner de l’argent aux associations animalistes, de sorte qu’elles puissent faire des recherches et exhiber le résultat d’enquêtes qui révéleront ce que tout le monde sait par ailleurs de toute éternité — enquêtes qui prétendront « régler » le problème en obtenant la mise à l’amende de quelque abattoir, voire sa fermeture temporaire ou définitive — toutes choses que l’on vous présentera comme autant de victoires (et qui ne déplaceront la production que vers un autre abattoir).

Il y a seulement des campagnes de bien-être qui ressassent ad nauseam l’idée que le problème, c’est l’abattoir, l’élevage industriel, le marché aux bestiaux, l’ouvrier individuel ou quelque autre fournisseur en produits de la mort, quand le vrai problème n’est autre que nous-mêmes, qui les premiers réclamons ces produits.

Il n’y a qu’un seul problème : celui de l’utilisation des animaux, et qu’un seul remède : devenir végan et forger un mouvement populaire disant clairement aux gens que se soucier des animaux signifie devenir végan.

Commençons par éduquer le public avec le bon message — et pas en renforçant celui, mauvais, qui leur est seriné depuis des lustres par les associations.

Tout cela ressortit au même raisonnement qui amène les associations de protection animale comme Farm Sanctuary à faire part au public de leurs « appréciation et soutien » aux programmes « pionniers » d’exploitation heureuse :

Bien que je ne mette pas en question la sincérité des membres de Farm Sanctuary, je crois sincèrement que leur politique est nulle sur toute la ligne.

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Si vous n’êtes pas végan, devenez-le s’il vous plaît. Le véganisme est une question de non-violence. C’est d’abord une question de non-violence envers les autres êtres sentients. Mais c’est aussi une question de non-violence envers la terre et envers vous-même.

Le monde est végane ! Si vous le voulez.

Gary L. Francione
Professeur Distingué, Rutgers University
©2014 Gary L. Francione