Non, le Véganisme Ethique n’est pas extrême

Chers Collègues :

Le véganisme éthique n’a rien d’extrême.

Ce qui est extrême, c’est de manger de la chair décomposée et des sécrétions animales.

Ce qui est extrême, c’est de considérer certains animaux comme des membres de notre famille et de planter nos fourchettes dans les cadavres d’autres animaux.

Ce qui est extrême, c’est de penser qu’il est moralement acceptable d’infliger la souffrance et la mort à d’autre créatures sentientes simplement parce que nous aimons le goût des produits d’origine animale ou le look que nous confèrent les vêtements fabriqués à partir des animaux.

Ce qui est extrême, c’est de reconnaître que la souffrance et la mort « non nécessaires » ne peuvent être moralement justifiées, et de continuer pourtant à exploiter quotidiennement les animaux pour des motifs qui sont complètement non nécessaires.

Ce qui est extrême, c’est de prétendre être pour la paix tout en faisant de la violence, de la souffrance, de la torture et de la mort une part quotidienne de nos vies.

Ce qui est extrême, c’est de condamner des gens comme Michael Vick, Mary Bale et Sarah Palin et les traiter de scélérats tout en continuant de manger, d’utiliser et de consommer des produits d’origine animale.

Ce qui est extrême, c’est de prétendre nous soucier des animaux et penser qu’ils sont des membres de la communauté morale tout en patronnant, soutenant, encourageant et promouvant la viande « heureuse » et les plans de labelling de viande et de produits laitiers « heureux » (voir 123).

Ce qui est extrême, c’est de ne pas manger de viande tout en continuant à consommer des produits laitiers, alors qu’il n’y a absolument aucune distinction rationnelle entre la viande et les produits laitiers (ou les autres produits d’origine animale). La production des produits laitiers, des œufs, etc., entraîne autant de souffrances et de mort pour les animaux que la production de viande.

Ce qui est extrême, c’est d’adopter un régime alimentaire qui provoque des maladies et représente un désastre écologique.

Ce qui est extrême, c’est d’encourager nos enfants à aimer les animaux tout en leur apprenant que ceux qu’ils aiment sont aussi ceux à qui nous pouvons faire du mal. Nous apprenons à nos enfants que l’amour est compatible avec la réification. Ça, c’est vraiment extrême – et très triste.

Ce qui est extrême, c’est de croire au fantasme selon lequel nous pourrions trouver notre boussole morale et respecter les animaux tout en continuant à mettre ceux-ci dans nos assiettes et sur nos tables, sur notre dos et à nos pieds.

Non, le véganisme éthique n’est pas extrême. En revanche, il y a beaucoup de choses que nous faisons quotidiennement, auxquelles nous ne prêtons même pas attention, qui, elles, sont extrêmes.

Si vous n’êtes pas végan, devenez-le. C’est facile, c’est meilleur pour votre santé et la planète. Mais c’est surtout, moralement, la bonne chose à faire.

Le monde est végane ! Si vous le voulez.

Gary L. Francione
©2010 Gary L. Francione