Résolution n°2: Arretez de taper sur le véganisme.

Chers collègues

On parle de spécisme quand nous accordons une importance différente à des intérêts similaires en fonction de l’espèce.

Un exemple de spécisme est le « vegan bashing ». Nous sommes tous d’accord pour dire que réduire des humains en esclavage, même si les esclaves sont traités « humainement », est moralement injustifiable. Mais certains prétendus avocats des animaux défendent l’esclavage des animaux si ceux-ci sont traités « humainement » et considèrent le veganisme comme « puriste », « absolutiste » ou « fondamentaliste ». C’est spéciste. Les animaux non-humains ont un intérêt à ne pas être traités comme des ressources, tout comme les humains ont un intérêt à ne pas etre traités comme des ressources pour d’autres humains.

Je suis absolutiste à propos de l’esclavage des humains. Même si les esclaves sont traités « humainement », réduire des êtres humains au rang d’esclaves n’est pas justifiable moralement.

Je suis absolutiste à propos des droits humains fondamentaux. La torture, le viol ou les sévices sur des enfants, même faits « humainement », ne sont pas justifiables moralement.

Je suis absolutiste à propos du racisme, du sexisme, de l’hétérosexisme: Je pense que toutes ces formes de discrimination sont inacceptables et que nous ne devrions pas promouvoir des versions « humaines » de ces discriminations.

Je suis absolutiste à propos de l’exploitation animale, qui ne peut en aucun cas être justifiée, même si elle est faite « humainement » (ce qui ne peut être possible en aucun cas à cause du statut d’objet des animaux)

Être végan, ce n’est pas plus absolutiste que de promouvoir les droits de l’homme sans faire de concession.

Prétendre le contraire et faire du « vegan bashing » c’est tout simplement un exemple de spécisme.

Vincent Guihan a réalisé un dessin superbe pour illustrer le message de cet essai.

Le monde est végane ! Si vous le voulez.

Gary L. Francione
©2009 Gary L. Francione