Chers Collègues :
Bienvenue sur le Commentaire Approche Abolitionniste.
Le Commentaire consistera en une série de podcasts qui discuteront et exploreront les divers aspects de l’idée que nous devons abolir, et non simplement réglementer, l’exploitation animale. Le Commentaire reflètera les idées contenues sur ce site et dans mes livres.
Les animaux sont des personnes nonhumaines, et nous ne pouvons justifier moralement le fait de les traiter comme des ressources humaines. En outre, parce qu’ils sont considérés comme des biens meubles et des produits économiques, réglementer leur traitement coûte de l’argent, et les lois portant sur leur bien-être ne débouchent pratiquement jamais sur une protection significative de leurs intérêts. D’un point de vue général, les règles portant sur le bien-être rendent en fait l’utilisation des animaux plus rentable, parce que les règles qui sont finalement mises en œuvre sont celles qui engendrent, pour les producteurs et les consommateurs, un bénéfice économique. Le Commentaire Approche Abolitionniste débattra de la raison pour laquelle les réformes portant sur le bien-être animal ne fonctionnent pas, ne peuvent fonctionner, ni ne peuvent fournir de protection aux animaux nonhumains.
Le Commentaire Approche Abolitionniste fera la promotion du véganisme éthique et d’une éducation végane créative et non-violente en tant que formes essentielles et fondamentales de l’activisme, et ce afin de parvenir à l’abolition de l’utilisation des animaux. Le véganisme éthique va bien au-delà du simple fait de ne pas manger de produits d’origine animale ; il refuse l’utilisation des animaux pour l’habillement ainsi que l’usage de tout produit contenant des ingrédients d’origine animale ou ayant été testé sur les animaux. Il n’y a aucune distinction morale entre la chair et les autres produits d’origine animale. Tous les produits d’origine animale impliquent la souffrance et la mort des animaux.
Le Commentaire Approche Abolitionniste explorera la notion de « droits des animaux ». Bien qu’il y ait beaucoup de controverses à propos de ce que doivent être les droits des humains, il reste que nous nous opposons tous à l’esclavage ou au fait de traiter les humains comme des biens meubles. L’Approche Abolitionniste affirme que nous ne pouvons justifier moralement le fait de dénier ce droit à tous les nonhumains sentients. Le leur reconnaître signifie que nous devons cesser de faire advenir des animaux domestiqués à la vie. Nous devons prendre soin de ceux qui existent ici et maintenant, mais nous ne devons pas en faire naître d’autres. Quant aux animaux non domestiqués, nous devons les laisser en paix, cesser d’empiéter sur leur habitat et de détruire celui-ci.
Le Commentaire Approche Abolitionniste tentera de définir la « schizophrénie morale » qui est la nôtre dans nos rapports avec les animaux nonhumains, ou encore la manière aberrante et confuse dont nous appréhendons l’éthique animale. Nous sommes tous d’accord pour dire qu’il est mal d’infliger la mort et des souffrances « non nécessaires » aux animaux nonhumains. Si « nécessité » doit jamais posséder un sens cohérent, cela doit au moins signifier qu’il est mal de les leur infliger à des fins de plaisir, de divertissement ou de confort. Or il se trouve précisément que nous ne pouvons « justifier » une part écrasante de notre exploitation des animaux par autre chose que notre plaisir, notre divertissement ou notre confort. Beaucoup d’entre nous vivons avec des animaux nonhumains que nous considérons comme des membres de la famille. Mais nous plantons nos fourchettes dans d’autres animaux qui ne diffèrent pas, moralement et dans les faits, des nonhumains que nous aimons.
Le Commentaire Approche Abolitionniste débattra également du problème de la violence et tentera d’expliquer pourquoi le mouvement pour l’abolition de l’exploitation animale doit être partie prenante d’un mouvement plus vaste pour l’Ahimsâ, ou non-violence. Tous les humains exploitent les animaux d’une manière ou d’une autre. Par conséquent, la violence dirigée contre les exploiteurs institutionnels n’a aucun sens. Les exploiteurs institutionnels des animaux, pas plus que les producteurs de produits d’origine animale, ne sont le problème ; le problème, c’est le public, qui demande des produits d’origine animale. Si nous voulons qu’un jour cesse l’exploitation animale, alors nous devons sensibiliser les gens de façon non-violente et déplacer le paradigme moral qui nous fait traiter les animaux comme des biens.
Enfin, le Commentaire Approche Abolitionniste parlera des rapports importants qui existent entre droits des animaux et droits des humains, et examinera les raisons pour lesquelles nous ne devons pas recourir au sexisme, au racisme ni aux autres formes de discrimination pour promouvoir les droits des animaux.
Dans ce premier Commentaire, je pose la question de savoir si nous devons plébisciter le végétarisme en tant que « chemin » vers le véganisme. Ma conclusion est que la réponse est « non ».
Résultat des courses : si vous êtes végétarien, vous êtes toujours complice de la souffrance animale ; vous êtes toujours complice du massacre des animaux.
Si vous considérez les animaux comme des personnes morales nonhumaines, pourquoi seriez-vous les complices de leurs souffrances et de leur mort ?
J’espère que vous trouverez ce Commentaire, ainsi que nos efforts futurs, utiles à votre réflexion sur l’éthique animale.
Gary L. Francione
© 2009 Gary L. Francione
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